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samedi 14 mai 2016

Cookies à la farine de banane et au chocolat // musée de la banane en Martinique

Chacun de nos voyages est l'occasion de découvertes culinaires et nous ramenons toujours de quoi prolonger les vacances : quelques produits phares pour prendre de nouvelles habitudes tout au long de l'année ou quelques spécialités à faire déguster à nos proches autour d'un bon repas.

Au retour de Martinique, nos valises sentaient bon les épices : noix de muscade, bois d'inde, mélanges pour grillades, graines à roussir et vanille. Mais il y avait surtout de la banane sous toutes ses formes : bananes séchées, gâteau, pâte, confiture, chips, etc. Je ne vous refais pas le laïus de la banane - my BFF -, mais pour faire bref, j'ai à peu près tout goûté et/ou acheté.
Dans le lot il y avait de la farine de banane! Je n'ai pas l'impression qu'elle soit si couramment utilisée sur place, ce n'est d'ailleurs pas si facile à trouver : un seul fabricant à ma connaissance et les recettes ne courent pas les rues. Qu'à cela ne tienne, test obligatoire!


La farine de banane est fine, légèrement beige. Sans recette spécifique sous la main, j'ai pris celle des cookies de Bob, et ai remplacé toute la farine de blé par de la farine de banane ce qui marche à merveille : ce n'est pas plus sec, même peut-être plus moelleux et cela donne un bon goût de banane.

Ingrédients (pour 15 à 20 cookies selon leur taille) :

ingrédients liquides :
  • 125 g de beurre mou
  • 65 g de sucre en poudre
  • 65 g de sucre brun
  • 1 pincées de sel
  • 1 œuf
ingrédients secs :
  • 200 g de farine de banane
  • 1 pincée de bicarbonate de soude
  • 100 g de chocolat en morceaux
Mélanger à l'aide d'une fourchette le beurre et les sucres jusqu'à ce que ce soit bien crémeux. Ajouter le sel et l'œuf. Mélanger de nouveau.
Dans un autre saladier, réunir tous les ingrédients secs et les verser dans la première préparation. Amalgamer le tout rapidement à l'aide des mains et former une boule. Vous verrez qu'en utilisant cette farine, la pâte à cookies est très sombre. La placer au réfrigérateur, minimum une heure.

Préchauffer le four à 205°C.

Former des boules de pâtes et les déposer sur une plaque recouverte de papier sulfurisé. Enfourner pour une douzaine de minutes jusqu'à ce que les cookies commencent à colorer encore un peu plus.


En attendant que les cookies refroidissent, je vous propose une petite balade au musée de la Banane de Sainte-Marie : plein de panneaux explicatifs pour tout savoir sur la banane puis surtout une sympathique déambulation entre des dizaines de variétés de bananiers : des régimes et des bananes de toutes les tailles, des fleurs mastocs et ce vert si tendre des feuilles...


Vous connaissiez la farine de banane? Avez-vous des recettes? Je suis preneuse pour faire de nouveaux essais car j'ai encore un petit stock qui patiente dans le placard!

Plus de photos de banane et de Martinique par ici.

vendredi 6 mai 2016

Martinique : carte postale gourmande

Pas de doute, s'évader au soleil en pleine période de froid, c'est top! C'est ce que nous avons fait l'année dernière en partant pour un beau séjour aux Antilles pendant l'hiver. Si cette année nous avons fait l'inverse en choisissant le Grand Nord, c'est si grisant qu'on remettrait bien ça plus souvent!
Petite Anse; Grande Anse; Anses-d'Arlet

Pour ce voyage en famille, cap sur la Martinique. D'aucun pense que les îles c'est seulement farniente, soleil, plage, bronzette, je dis ERREUR! La Martinique c'est évidemment des plages de dingues, mais aussi un paradis pour la plongée : pas une minute de bronzette sur le paréo et des heures à scruter les fonds marins simplement munis d'un masque et d'un tuba. C'est une île parfaite pour la randonnée avec des paysages variés, et nombreuses sont les visites culturelles à prévoir : villes, musées, sites naturels et plantations pour l'essentiel. Enfin, et vous aurez compris que c'est l'objet de cet article, il y a la découverte de toutes les spécialités locales!

D'un point de vue gastronomique, c'est probablement la première fois que nous étions autant en immersion! Nous avons mangé dans quelques restaurants mais aussi beaucoup préparé de recettes créoles avec le plein de produits locaux grâce aux emplettes que nous faisions régulièrement et à une maison bien équipée. La nuit qui tombe très tôt a également l'avantage de laisser beaucoup de temps en fin d'après-midi pour cuisiner, et pour nous, c'est aussi ça le plaisir des vacances.
Entre recettes créoles, adresses et bons plans gourmands, je vous emmène découvrir en images et saveurs les charmes gastronomiques de l'île auxquels nous avons cédé avec grand plaisir!

Marchands ambulants, stands et retour de pêche

Nous avons d'abord été séduits par la possibilité d'acheter des produits et de manger un peu partout sur le pouce grâce à des stands en extérieur et des marchands ambulants. Sur les plages, dans les rues ou sur le bord des routes, il y a toujours de bons produits, de belles couleurs et des odeurs qui font faire demi-tour et craquer pour quelque accras ou poulet boucané.
Les accras et boudins achetés dans la rue
Incontestablement, l'accras est la spécialité la plus connue des Antilles. Ce sont des beignets salés, plus ou moins relevés, le plus souvent à la morue ou à la crevette, et servis chauds. Nous avons mangé quasiment tous les accras qu'il était possible de goûter : sur les marchés, dans la rue, au restaurant et même faits maisons. Indéniablement, les meilleurs que nous ayons dégustés sont ceux achetés dans le rue! Faits en direct, peu chers, ils ont accompagné la plupart de nos apéros!
Notre point de chute se situant du côté de Sainte-Anne, c'est là que nous nous sommes ravitaillés régulièrement. Ils étaient très bons chez Marie-Claire, qui s'installe quotidiennement devant la gare routière de Sainte-Anne, mais aussi chez Lamartine, un bar-restaurant avec une sorte de comptoir sur la rue, spécialement pour les accras, où ils sont un peu plus relevés.

Et puis il y a aussi les boudins antillais qui sont de petits boudins noirs plus ou moins épicés, cuits dans l'eau bouillante. Cela fait longtemps que nous en mangeons chez nous mais toujours grillés au barbecue. Je ne dirais pas que c'est meilleur bouilli mais plutôt que cela change et que c'est tout aussi bon.

Les poissons achetés au retour de pêche

Retour de pêche à anse Dufour
Aussi étonnant que cela puisse paraître, il n'est pas si évident de trouver du poisson frais en Martinique, en particulier dans les supermarchés. Curieux, lorsque la mer est partout présente. L'astuce, c'est de se trouver au bon endroit au moment du retour de pêche, c'est-à-dire dans les petits ports ou sur certaines plages pour pouvoir acheter le poisson en direct auprès des pêcheurs partis pour la journée avec leur bateau.
Retour de pêche au Vauclin et à Cap Chevalier
Au retour de la pêche, sous le soleil couchant, c'est alors un véritable petit marché qui est improvisé sous les carbets. Balances et machettes se déploient sur les étals, la criée peut commencer. Au gré de la météo et de la pêche, le choix est plus ou moins grand et les pêcheurs nombreux. Thons, espadons, marlins, dorades ou vivaneaux fraichement pêchés nous ont permis de nous lancer dans plusieurs plats typiques : tranches de thon et poissons entiers grillés au barbecue, tartares, chiquetailles de morue (où le poisson est "déchiqueté" et assaisonné avant d'être mangé froid) ou encore blaffs (poisson mariné et cuit dans un court-bouillon fait à partir d'herbes, épices locales et piment pays).
Pensez à flâner du côté des ports et plages vers 17h, vous ne serez pas déçus, ni par la qualité ni par le prix!

Le poulet grillé ou boucané
Le long de la route et sur les plages le week-end, nous avons souvent croisés de grands barbecues fumants exhalant de bonnes odeurs de grillades : poulet boucané ou simplement grillé, pilons et ribs composent l'essentiel de la carte. Accompagnées d'un peu de riz ou de gratin de christophines, ces grillades nous ont régalés pour nos pique-nique de plage.
Le poulet boucané est un poulet mariné quelques heures avant d'être grillé à l'étuvée au barbecue, ce qui le rend fondant, bien savoureux et avec un bon goût de fumet!

Les glaces sur la plage
Sur les plages les plus fréquentées, il n'est pas rare d'entendre une petite clochette qui annonce l'arrivée d'un vendeur de glaces tirant un chariot souvent très rustique : dans une brouette est posée une glacière, ou un seau, remplie de glaçons pour garder bien au frais les quelques glaces maison du jour : peu de parfums au choix - ils changent quotidiennement - mais toujours de choix! Goyave, cacahuète, coco, passion, banane, etc. pour quelques euros... quoi de mieux par une telle chaleur?
Glaces à anse Michel (Délice des Caps) et aux Salines

Nos recettes créoles improvisées

A chaque repas, nous avons tenu à tester de nouvelles recettes : banane plantain au barbecue, poisson grillé et sa sauce chien, accras de morue, chiquetaille, colombo de poulet, poulet boucané, guacamole, gâteau à l'ananas, etc. Côté produits locaux, oignons et piments pays, bananes, poissons, christophine, gombo, épices (bois d'indes, graines à roussir, etc.), bref, tous les produits "pays" étaient à l'honneur dans chacune de nos assiettes.

Étals de marché à Fort-de-France : bananes, piments pays, cocos fraîches, bois d'inde, etc.
Ci-dessous, quelques unes des recettes que nous avons improvisées.

Bananes plantains au barbecue
Les bananes plantains sont très proches des bananes jaunes que nous consommons en dessert si ce n'est que les extrémités sont légèrement allongées. En les préparant au barbecue, elles sont le pendant exotique des pommes de terre cuites dans la braise et accompagnent à merveille poissons et viandes grillées. Pour parfaire l'assiette créole, il ne manquera qu'un peu de riz ou lentilles, et quelques crudités.

Laisser la peau des bananes et les laver. Faire une entaille dans toute la longueur du fruit en enfonçant le couteau au moins à la moitié de sa largeur. Ajouter sel et épices dans cette large entaille.
Emballer chaque banane dans du papier d'aluminium et les placer directement dans les braises du barbecue pour une vingtaine de minutes.

Poulet aux graines à roussir et sauce tomate
Parmi les épices et mélanges que nous avons découverts, nous avons adoré les graines à roussir qui se composent de cumin, fenugrec et moutarde. Ce mélange est à utiliser en début de recette en faisant cuire les graines à sec pour libérer tous leurs arômes. Ce sont les épices utilisées par exemple pour le colombo de poulet.

Faire revenir à sec dans une poêle les graines à roussir. Ajouter de l'huile d'olive et faire revenir des oignons pays, de l'ail et du piment pays. Faire dorer les morceaux de poulet (cuisses, pilons, etc.) dans la poêle. Ajouter des tomates entières pelées (en conserve). Saler, poivrer, sucrer légèrement et laisser mijoter une heure. Servir avec du riz.

Steak de thon au barbecue et sauce chien
Notre barbecue n'a cessé de flamber pour faire griller de grosses tranches de thon, marlin ou espadon. Il faut dire que leur prix au retour de pêche est très accessible et c'est un délice!


Enduire de belles tranches assez épaisses d'huile d'olive et les saisir sur la grille du barbecue en prenant garde qu'elles ne cuisent pas trop : le cœur doit rester "saignant". Pour accompagner ce poisson, la sauce chien, qui accommode presque tous les plats créoles, est idéale. Je n'ai pas de recette particulière à vous donner, nous avons beaucoup joué l'impro en mélangeant ces ingrédients: ail, oignon pays, piments pays, persil, citron, et huile d'olive. Pour la recette traditionnelle, il conviendra d'ajouter un peu d'eau chaude à la fin et d'émulsionner le tout.

Quelques adresses

Les balaous d'Anses-d'Arlet
La ville des Anses-d'Arlet est un des nombreux petits paradis de la Martinique pour pratiquer le snorkelling (la plongée en palmes, masque et tuba). Tout son intérêt réside dans la variété des poissons à observer, la facilité d'accès pour tous aux rochers peuplés de poissons et coraux, mais aussi parce qu'on y a rencontré certaines espèces plus rares ailleurs, en particulier des seiches, des serpentines, des poissons trompettes ou encore des balaous.
Vous ne connaissez pas les balaous? Ce sont des petits poissons d'un dizaine de centimètres, facilement reconnaissables d'entre tous car une épine a poussé au bout de leur nez : de mini-espadons en quelques sortes! Mais le plus rigolo c'est qu'ils aiment nager à la surface de l'eau, si bien que c'est très amusant de se retrouver nez à nez avec eux à barboter dans les mêmes latitudes. Leur reflet changent constamment du bleu, vert, jaune au violet selon leur orientation face à la lumière. Abondants dans les eaux des Anses-d'Arlet, ils sont une spécialité dans les restaurants de la ville et des environs.

Anses-d'Arlet et ses balaous

Snack Le Balaou
Plage des Anses-d'Arlet
Plusieurs snacks s'alignent sur la plage pour manger les pieds dans le sable. Au Balaou, nous avons été ravis de nos assiettes. Accras, boudins et balaous grillés ou frits étaient très bons.

Un restaurant de plage à l'ombre des palmiers à anse Michel
Nous avons eu un coup de cœur pour la plage d'anse Michel, située dans le sud de la Martinique, côté atlantique. Précédée d'une belle palmeraie où se mettre à l'ombre, elle est accessible par un ponton qui traverse la mangrove. Le lieu est assez venté mais la mer reste assez calme car protégée par une barrière de corail. Les fonds sont couverts de tapis d'oursins et l'eau est magnifique : des bandes de tous les bleus s'alternent à la surface.

Les palmiers d'anse Michel

Le Cocotier
Snack-restaurant de plage très sympathique dans un cadre top: sous la palmeraie d'anse Michel! A la carte : des cocktails et de belles assiettes d'accras, salades, mais aussi poissons et viandes cuisinés selon des recettes locales.


Du poisson frais et grillé au Coin des Grillades, à Sainte-Anne
Si vous cherchez une adresse pour manger du bon poisson à Sainte-Anne, je vous conseille sans hésiter Le Coin des Grillades. Ce restaurant est sans prétention, avec une grande terrasse et le poisson y est frais, simplement mais bien cuisiné. Vous y rencontrerez l'inénarrable Myrta qui s'agite de table en table à la terrasse, tandis qu'Alfred, son mari, campe le barbecue pour s'assurer que le feu tienne le temps de la soirée. Au menu, des poissons grillés de la pêche du jour, des lambis (les énormes coquillages), d'énormes crevettes, des boudins noirs et des accras.

Le Coin des Grillades
Place du Marché, route de Caritan
97 227 Sainte-Anne


Et le rhum dans tout ça?


Il faut bien l'avouer, le rhum a un peu rythmé notre séjour mais pas seulement dans notre verre!
De nombreuses plantations peuvent être visitées. C'est le cas notamment de l'habitation Clément au François. Même si la visite se conclut par une dégustation des rhums de la maison, c'est avant tout pour le magnifique domaine qu'il faut venir ici. Une maison traditionnelle grandiose est entourée d'un jardin immense et splendide. Ce fut également l'occasion de parcourir la distillerie et de comprendre les différentes étapes de fabrication de cette délicieuse gnôle locale.
Plantation Trois Rivières (à gauche); plantation La Favorite (à droite)

Mais revenons à ce qui vous intéresse tous : le rhum dans le verre ! Tout amateur sera comblé par la profusion et la qualité de l'offre, d'autant plus que les prix sont nettement inférieurs à ce que l'on peut trouver en métropole.
Vous trouverez de quoi ravir vos papilles dans n'importe quel supermarché du coin: du rhum blanc mais aussi des rhums vieux comme ce délicieux J.M multimillesimes. Enfin, nous avons également fait un tour du côté de La Favorite, distillerie située entre Fort-de-France et le Lamentin. C'est l'une des distilleries les plus anciennes de la Martinique. Le rhum blanc est à conseiller. L'entrée de gamme en rhum vieux est déjà très agréable et à tester absolument en ti punch. Mais on vient aussi à La Favorite pour sa fameuse cuvée Flibuste. Un plaisir certes un peu onéreux (un peu moins de 100€ sur place) mais quel plaisir !
Petite Anse; la savane des Pétrifications; embarcadère de l'îlet Madame; Sainte-Anne

Pour préparer son séjour ou en apprendre davantage sur la Martinique (en plus de l’indétrônable Routard), je vous conseille :
- jm.surtour, un site répertoriant une très grande partie de la faune et de la flore martiniquaise : super pratique au retour des balades et des sessions de masque-tuba pour reconnaître les poissons aperçus 
- le blog de Ti'piment : Marjorie, expatriée en Martinique donne des conseils de visites, balades, plongées
- le site Portail touristique de la Martinique avec quelques belles randonnées bien décrites

Pour un peu plus de photos, c'est par ici. Et dès la semaine prochaine, je vous parle d'un produit très sympa que nous avons ramené : la farine de banane!

lundi 12 octobre 2015

São Miguel aux Açores : carte postale gourmande

Cet été nous sommes partis à la découverte de l'archipel des Açores.
Neuf îles perdues en plein milieu de l'océan Atlantique, cela fait un drôle d'effet quand on y pense. Contrairement à l'imaginaire commun, pas de plages paradisiaques, pas de palmiers, ni de grosses chaleurs. Plutôt un climat tempéré pour ne pas dire trempé, aussi arrosé qu'en Normandie, pour des paysages mi-vallonnés, mi-exotiques et surtout très verts.
Sur chaque île, des climats, des ambiances et des paysages différents. Pour ce premier voyage là-bas, l'île de São Miguel a été un bel avant goût de ce qu'il reste de fantastique, dépaysant et isolé à découvrir dans le reste de l'archipel.
Entre campagne et mer, vous allez voir, on y a trouvé bien plus que des ananas!

Sete Cidades et le Lagoa Azul















Si São Miguel est couverte de prairies, la mer n'est jamais loin. Au milieu de tout ce vert, le long de cette immensité bleue, des petits villages blancs et noirs ponctuent le paysage. Mais São Miguel, ce sont également de nombreux lacs, de magnifiques jardins - peut-être les plus luxuriants jamais visités-, et l'omniprésence des baleines, celles qu'on peut apercevoir encore aujourd’hui mais aussi celles évoquées par le triste souvenir de la chasse. A cela s'ajoute les baignades, toujours insolites, côté terre avec les sources d'eau chaude et côté mer dans les nombreuses piscines naturelles.

Mais se rassasier de paysages est une chose, y ajouter une gastronomie tournée vers la mer et particulièrement locavore a rendu le voyage encore un peu plus riche!
Petit tour d'horizon en quelques adresses et images.



Louvre Michaelense

Cette "épicerie-salon de thé- droguerie" a été notre coup de cœur à Ponta Delgada, la capitale de São Miguel.
Le cadre, qui a conservé les vitrines et le comptoir de l'ancienne apothicairerie, est superbe. Franchir le pas de la porte est comme ouvrir une malle au trésor! Il y a des jolies choses partout, des recoins, des vitrines à ouvrir, des tiroirs à explorer et à chaque fois une nouvelle merveille à découvrir : de bons produits mais aussi de très jolis objets aux motifs de baleines, sardines, azulejos, etc. Les biscuits et gâteaux sont délicieux, la sélection de fromage très très bonne, les boîtes de conserve aussi jolies que de qualité. Ah! Et le gâteau au chocolat! Je vous mets au défi d'y résister lorsqu'il est en train de cuire dans l'arrière-boutique! Cerise sur le gâteau, le tout est à prix très doux!

Louvre Michaelense
8 da Rua José
António d'Almeida
Ponta Delgada
São Miguel


























Tasca

Tasca est une institution à Ponta Delgada. L'adresse est très fréquentée des locaux et sous ses airs de taverne, la grande salle est souvent comble. On trouve toutes les spécialités de la cuisine locale et plus particulièrement des produits de la mer grâce à la pêche du jour : poissons et crustacés pour lesquels on choisit la cuisson.
Comme dans tous les restaurants des Açores, on commence par un fromage frais, sorte de mise en bouche posée systématique sur la table, qui alterne selon les adresses avec un fromage à pâte dure. Nous avons ensuite choisi quelques limpets à la plancha (ce sont nos chapeaux chinois bretons!), du thon snacké et du poulpe en ragoût. Et pour finir en beauté, la tuerie locale : un gâteau à l'ananas, très proche de la version de notre enfance!
Et pour ne rien gâcher, l'accueil est super chez Tasca.

Tasca
Rua do Aljube, 16
Ponta Delgada
São Miguel



Cantinho do Cais

Cantinho a été le rayon de soleil d'une journée où il n'en finissait pas de pleuvoir. Ici, c'est zéro chichi et on signe pour un repas complet, très roboratif et peu cher. On ne vous demandera votre avis que pour le plat principal : quel poisson et comment? Pour le reste, il faut se laisser guider sans trop se poser de question, et savourer. Au menu : bouillon de vermicelles, poisson frit et surtout une délicieuse soupe de poisson aux légumes et pain qui nous a réchauffé le cœur et émoustillé le palais.

Cantinho do Cais
Rua do Ramal
Sao Bras, Porto Formoso
São Miguel



Pour parfaire le tour de toutes les bonnes choses que nous avons goûtés, voici la suite en images!
Poulpe rôti; sardines frites; Ribeira dos Caldeirões

Les produits de la mer sont évidemment mis à l'honneur un peu partout : le poulpe se mange avant tout rôti en ragout, les poissons sont souvent frits ou à la plancha (thon snacké, sardines grillées, etc.), sans oublier les délicieuses boîtes de conserve.

Falaises de Mosteiros; bolos levedos et fromage de San Jorge; pique-nique-barbecue en préparation

Nous avons goûté également à la coutume des barbecues en plein-air dans les magnifiques espaces aménagés à cet effet aux quatre coins de l'île : eau courante, barbecue en dur, hortensias et souvent la proximité d'un miradour, autant dire un cadre très commode et agréable pour faire griller boudin et maïs locaux. Les bolos levedos et le fromage de San Jorge ont accompagné chacun de nos pique-nique, inlassablement. Mmmh les bolos, quelle découverte! Ils ont des allures de muffins anglais mais sont en fait plus dodus, plus gourmands et un peu sucrés. Avec le fromage, c'est une merveille, grillé au petit déjeuner, c'est un bonheur!

Queijadas de Vila Franca; Vila Franca do Campo; cozido d'O Miroma

Outre les gâteaux à l'ananas, il n'y a guère que les queijadas da villa qui sont à la carte de chaque restaurant côté dessert. Cette spécialité de Vila Franca do Campo a la forme d'un gâteau rond, est couvert de sucre glace et fourré d'une préparation assez sucrée à base d'œufs et de fromage. Enfin, du côté des caldeiras comme à Furnas, on mange le cozido, cuit naturellement dans le sol dans les caldeiras bouillantes des environs : c'est une sorte de pot-au-feu cuit à l'étuvée avec plein de viandes différentes, du boudin et des légumes (chou, carotte, navet, patates douces, igname, etc.).
Parc de Terra Nostra; rochers de Mosteiros; plantation de thé "Cha Formoso"
Pour la suite de la visite de São Miguel, c'est par ici.

lundi 25 mai 2015

Plaisirs andalous : adresses gourmandes

Petit retour en arrière sur nos vacances de l'été dernier en Andalousie, pour vous donner l'idée d'y passer, s'y attarder, écarquiller grand les yeux et se régaler!

Azulejos de la capilla de San Bartolomé à Cordoue

L'Espagne s'est vraiment révélée à nous lors de ce voyage, et quelle découverte! En quelques jours à Grenade, Cordoue, Séville et Málaga, nous avons goûté nombre de spécialités gastronomiques et culturelles.

GRENADE : l'enchantement

Premier stop, première claque : l'Alhambra, l'Albaicin, notre studio biscornu dans le Sacromonte, la vue magique sur l'Alhambra depuis notre terrasse et les premiers tapas dégustés dehors pour quelques euros : jambon ibérique, poulpe a la gallega, croquetas et les fameux pimientos de Padrón - petits piments doux, verts et allongés, juste frits puis passés au gros sel avant d'être picorés!
L'Alhambra à Grenade

El Horno de Paquito
calle San Buenaventura
quartier de l'Albaicin
Granada
El Horno de Paquito est situé au cœur de l'Albaicin, sur une grande et agréable place en retrait des zones les plus touristiques et animées du quartier : de bons tapas sont apportés avec les verres pour mettre en bouche et la paëlla est plutôt sympathique.

L'Alhambra et la délicieuse pastela moruna de la pasteleria Lopez-Mezquita à Grenade

calle Reyes Catolicos, 39
Granada
Pas mal de petits délices dans cette pâtisserie-salon de thé, mais la star, c'est la pastela moruna, sorte de pastilla de poulet, sucrée comme un gâteau, quel régal!
Et petit clin d’œil pour les délicieuses boîtes de conserves de fruits de mer de la marque Conservas de Combados achetées dans une épicerie fine. Calamars farcis, poulpes ou moules accompagnent à merveille les apéros (possible de les trouver en France...)!

La Oliva
calle Rosario, 9
Granada
Épicerie fine-cave à vin, la Oliva est une bonne adresse pour faire quelques emplettes gourmandes. Cela ne ressemble ni à une boutique ni à un restaurant : peu de choix et prix un peu élevés, mais c'est la rançon de la qualité et vous avez la possibilité de tout goûter. On y trouve huile d'olive, fromage, vin et charcuterie, ainsi que quelques produits secs. Nous sommes notamment repartis avec de très bons morceaux de lomo et chorizo.


CORDOUE : la douceur

Avant tout visitée pour la Mezquita, Cordoue nous a charmé pour ses jolies places et ses quelques trésors un peu plus en retrait comme la chapelle de San Bartolomé et le quartier de San Basilio. C'est là que nous avons découvert le gaspacho blanc (ajo blanco) cuisiné à base d'amande, d'ail et d'huile, et les calamars aux fèves...mmmh les sepia con habas!

L'Alcazar et la Mezquita, à Cordoue

La Cavea
plaza de Jerónimo Páez, 7
Córdoba
Sur la très agréable place du musée archéologique, ce café-restaurant offre un large choix de tapas pour seulement quelques euros : boquerones, bon jambon, chorizo cuit au vin rouge, ou encore salmojero qui est un gaspacho un peu plus épais agrémenté souvent de dés de jambon ou de poisson cru.
On dit même un grand Oui! au guitarrero, habitué de la place, qui rend encore un peu plus douce la soirée!


Pasteleria du couvent Santa Isabel de los Angeles
calle de Santa Isabel, 13
Córdoba
Gâteaux du couvent de Santa Isabela et palacio de Viana, à Cordoue
Le couvent de santa Isabela de los Angeles se trouve à deux pas du palacio de Viana. Les sœurs ont installé leur pasteleria à côté de l'entrée de l'église et proposent de bons gâteaux juste derrière des barreaux (drôle d'effet, mais ce sont les règles) : des almendrados, gâteaux très friables à l'amande, et des sortes de chaussons aux cheveux d'ange (cabello de angel, qui est une confiture caramélisée de courge), LA spécialité sucrée en Andalousie!
Ces derniers se déclinent sous différentes formes dans toute la région : chaussons fourrés, cortadillos (deux gâteaux sablés avec une couche de confiture au centre) et pasta flora qui s'émiettent souvent dans leur sachet avant même d'avoir eu le temps de les gober.


SÉVILLE : l'effervescence

Séville a été notre troisième étape. Après avoir déjà mangé pas mal de tapas et d'azulejos lors de nos précédentes étapes, on était toujours autant insatiable et Séville a été le bouquet final : les tapas et les verres qui s'enchaînent jusque tard, des places bondées, des gens qui arpentent les rues à n'en plus finir, les patios qui s'ornent des plus beaux décors et ce parapluie acheté pour affronter la pluie (car un voyage dans l'une des plus chaudes villes d'Europe sans affronter la pluie n'aurait pas été l'un des nôtres :)


Azulejos (casa de Pilatos), clocher de San Ildefonso, vue depuis la Giralda, patio de la casa de Pilatos, à Séville

Côté adresse, plus que jamais des tapas, tout autant sophistiqués que d'une grande spontanéité.

Alvaro Peregil. La Goleta
Mateos Gago, 20
Sevilla
C'est à La Goleta, à l'entrée du charmant quartier de Santa Cruz, que nous avons dégusté nos premiers tapas sévillans à l'ombre d'un oranger. Dans cette ruelle typique aux jolies façades ponctuées de balcons, il n'a pas fallu bien longtemps pour que nous soyons envoutés par Séville. Les sandwichs de bacalao (morue) au salmorejo et les quelques morceaux de délicieux fromages (jamais sans les picos!) nous ont rapidement mis dans l'ambiance, sans oublier les verres de manzanilla (à 80 centimes, histoire de se la coller rapidos...)!





La Pepona
Javier Lasso de la Vega, 1
Sevilla
Restaurant au cadre moderne, pas de menu mais une jolie carte de tapas bien préparés. Dans l'assiette : plusieurs petites bouchées (toasts de sardines marinées, coca de thon) ou de vrais petits plats (caille marinée et blé cuit, cou de chevreau) de 3 à 6 euros : fins, élaborés, délicieux!
Les prix sont si attractifs et les propositions alléchantes qu'on multiplie les assiettes à partager. Et à raison, car l'addition reste plutôt douce!










Jesus del Gran Poder, 31
Sevilla
Des assiettes modernes et jolies, un cadre très sympa. Très bon repas mais menu dégustation qui s'est révélé sans grande surprise à part un bon maquereau mariné et une glace étonnante à la menthe avec granité de genièvre et crème à l'orange. On optera pour la carte la prochaine fois!







La Cantina, dans le Mercado de la Feria
calle Feria

Sevilla
Ambiance locale garantie : les sévillans du quartier ont l'air de se donner rendez-vous ici à l'heure du déjeuner. Tout le monde parle fort pour réclamer la commande et converser. La carte propose surtout des fruits de mer et poissons (calamars, seiches, couteaux, sardines, boquerones, etc.) pour lesquels il faut préciser la cuisson souhaitée (frit, plancha ou cru). Les prénoms sont criés dès que les assiettes sont prêtes, et tout le monde gobe debout les sardines, ne laissant plus que l'arrête centrale sur le comptoir. L'addition se fait au marqueur sur le mur en faïence et s'efface d'un coup de poignet avant de reprendre de nouvelles listes de victuailles en commande.

Convento Santa Inès
calle Maria Coronel, 5
Sevilla
Comme dans le couvent Santa Isabela de Cordoue, les sœurs préparent et vendent ici des biscuits traditionnels. Le mode d'achat est très particulier puisque les religieuses sont privées de tout contact visuel avec les visiteurs. À l'entrée, vous ne verrez rien d'autre qu'une liste de gâteaux, une sonnette et un vieux tourniquet en bois et azulejos pour faire la transaction. Expérience insolite mais quelque peu déconcertante!


MALAGA




Málaga a été une toute petite escale avant de prendre l'avion pour faire nos dernières emplettes et déguster nos derniers tapas. Nous ne saurions que trop vous conseiller le marché couvert : la moitié des enseignes sont des comptoirs pour manger debout sur le pouce et l'autre moitié pour faire des courses. Nous nous sommes installés au comptoir d'El Yerno qui propose avant tout des fruits de mer : on les regarde, on les choisit en vitrine, puis on indique si on les souhaite crus, cuits à la plancha ou frits. Un régal pour une petite addition!

El Yerno
Mercado Central de Atarazanas
calle de las Atarazanas, 10
Málaga
Difficile de faire un choix avec une carte si alléchante de produits de la mer! Ici tout est ultra frais et donne envie. Pour finir en beauté, ce sera finalement pimientos de Padrón, boquerones et poulpe, sans oublier le petit verre de manzanilla! Qu'il est doux de manger si bon et si simplement accoudé au comptoir!

COVAP
calle Granada, 17
Málaga
Durdur de s'y retrouver parmi tous les vendeurs de jambon ibérique... Du bellota!!! Oui mais lequel? Et le chorizo? C'est plutôt inégal et hasardeux...
En allant chez Covap, moins de risque! Cela nous a paru être une valeur sure, et au moment de la dégustation nous n'avons pas été déçus. Il y a différentes gammes de prix, des morceaux déjà découpés et emballés si bien qu'on peut choisir exactement le poids (et le prix...) qu'on recherche. Il s'agit en fait d'une coopérative du nord de l'Andalousie, vendant fromage et charcuterie.
Toutes les boutiques sont dans la région (Málaga, Cordoue pour les villes traversées) à l'exception d'une à Madrid.

L'Alhambra, vu depuis l'Albaicin à Grenade


Pour prolonger la visite, c'est par ici.

samedi 9 août 2014

Moules à la tomate, chorizo et salicorne

Les week-end passés en Bretagne sont toujours l'occasion de concocter un petit plat avec les produits locaux. Comme souvent, ce sont les fruits de mer qui sont à l'honneur, mais cette fois-ci nous y avons ajouté de la salicorne, cueillie pour la première fois, et du chorizo, venu d'un peu plus loin...

 
L'association fruits de mer-chorizo nous a été inspiré par un dîner Dans les Landes : je m'étais régalé quelques jours plus tôt avec un juteux plat de moules et couteaux, tomates et chorizo, bien relevé, façon basquaise.

Pour la salicorne, il a suffi d'observer quelques instants les pêcheurs à pied de l'anse de Penfoulic, à Fouesnant, pour avoir envie de s'y mettre et de trouver une façon de la cuisiner.
La salicorne a un goût iodé, un peu acidulé, et donne un peu de texture au plat.
Il faut plutôt cueillir la partie supérieur des grandes tiges, en évitant les parties plus marron. 





Ingrédients (pour 4 personnes) :
  • 2,5 kg de coquillages type moules, palourdes, couteaux, etc.
  • 2 grosses boîtes de conserve de tomates pelées (1 kg)
  • 2 grosses poignées de salicorne
  • 1/2 chorizo doux
  • huile d'olive
  • 1 oignon moyen
  • 2 gousses d'ail
  • 1 CS de piment d'espelette
  • poivre, sel

Préparer la sauce tomate
Dans un grand faitout, faire revenir l'oignon émincé avec un peu d'huile d'olive. Ajouter l'ail finement hachée et le chorizo coupé en grosses allumettes. Faire revenir 1 à 2 minutes. Verser les tomates pelées (les écraser si possible au préalable, avec les mains, en évitant de se gicler) avec leur jus. Ajouter le piment d’Espelette. Poivrer et saler, mais pas trop car les coquillages apporteront aussi du sel. Laisser mijoter.

Préparer la salicorne
Trier et nettoyer la salicorne. Enlever les parties un peu marron. La blanchir 3 min dans une casserole d'eau bouillante. Retirer, égoutter et réserver.

Préparer les fruits de mer
Dans une grande poêle ou un faitout, faire cuire les coquillages préalablement rincés, à sec. Dès qu'ils s'ouvrent, les retirer de la casserole.

Finaliser le plat
Une fois la sauce tomate bien mijotée et un peu réduite, ajouter la salicorne et les coquillages cuits. Bien mélanger pour que l'ensemble se lie et que tout soit bien réchauffé. Rectifier l'assaisonnement si besoin.

Régalez-vous avec les doigts et un grand bavoir !

Bon plan : petit clin d’œil aux viviers Olivier à la Forêt-Fouesnant (photos à droite ci-dessus) : beau choix de coquillages, super accueil et de généreux conseils culinaires.


dimanche 10 novembre 2013

Souvenir des Pouilles : bruschetta pugliese

Après quelques balades dans le nord de l'Italie, nous nous sommes décidés à explorer le sud. Direction les Pouilles : oliviers, mers ionienne et adriatique turquoises, villes blanches aux accents orientaux, fruits et légumes gorgés de soleil, bonne chère et burrata.


Vieste, Porto Cesareo
Ce ne fut pas exactement tout cela mais le charme du sud est bien là ! Il faut dire que la saison terminée, les gens tout autant que le soleil étaient souvent cachés et la région nous a paru désertée. 
Ici, rien à voir avec les vignes des Langhe ou les vallons dorés de la Toscane : ce sont tantôt des paysages déchiquetés en bord de mer, tantôt des plaines à perte de vue. Les villes sont inondées de lumière, et quelle lumière! La siesta y dicte sa loi, la passeggiata se donne en spectacle et chaque journée prend les allures de dimanche. Déroutant toutes ces portes fermées! Il a fallu persévérer : auprès des pêcheurs, pour Giuseppe, devant les rideaux de fer, parfois en vain, mais aussi avec succès, non sans une certaine satisfaction!


Monopoli

Coté cuisine, ce fut beaucoup de pizza, focaccia, mozzarella, pasta et bruschetta. Le tout souvent arrosé d'huile d'olive, toujours d'huile d'olive : c'est important, et surtout, c'est bon. Sans parler du poulpe qui se mange à n'en plus pouvoir (en marmite, en friture, à la plancha, en carpaccio, etc.), de l'origan qui a ici un goût incomparable, de notre découverte des oursins (enfin!), des polpettes, des orechiette ou encore des figues maraudées.
Mais en attendant de maîtriser la focaccia puggliese et les pasticciotto leccese, c'est tout simplement de bruschette que j'ai envie de parler, la classique, celle à la tomate, celle des Pouilles.
Ok ce n'est plus de saison. Ok tout le monde la connait. Erreur.
Sous ses airs d'antipasti évident et fastoche, on a tendance à sous-estimer son intérêt, à la bâcler ou la gâcher. Pas la peine de cuire la tomate, pas besoin de rajouter systématiquement une montagne de mozzarella à faire griller (même si on adore aussi, hein). Pain, huile d'olive, tomates crues, herbes. Avec la petite roquette sur le dessus qui est là comme une herbe aromatique et non de la salade. Un régal. On l'a aussi vue plus simple où seul le pain est préparé et imbibé, tandis que les tomates sont à côté. Mmmh! Sur ce, je prends mon manteau, bye bye l'été, on se revoit l'année prochaine!




Ingrédients:
  • quelques tranches de pain un peu épaisses
  • des tomates savoureuses
  • de l'huile d'olive
  • de l'origan séché ou autres herbes aromatiques
  • du sel
  • de la roquette
  • une gousse d'ail (facultatif)




Couper les tomates en petit dés, les mettre dans un saladier. Saler, ajouter de l'origan et de l'huile d'olive. Bien laisser les tomates perdre leur jus et s'imprégner de toutes les saveurs.
Griller les tranches de pain en les faisant revenir dans une poêle avec un peu d'huile et d'herbes. Dès qu'elles sont dorées, les retirer et les frotter encore chaudes et rapidement avec de l'ail. Laisser refroidir le pain.
Au moment de servir, imbiber les tranches d'un peu du jus des tomates. Déposer les dés de tomates sur le pain, arroser d'huile d'olive et parsemer d'herbes aromatiques, roquette, etc.


Merci à Floriana pour tous ses bons conseils et pour un peu plus de photos c'est par ici.
Pour finir, je ne résiste pas à l'envie de vous montrer un des chouettes foodanimés de J'veux être bonne avec quelques variantes fort appétissantes : bruschetta : tartine à l'italienne!


Vieste, San Nicola Pelegrino à Trani

Peschici, Monte Sant'Angelo, Martina Franca


Polignano a Mare, Duomo de Vieste

jeudi 17 octobre 2013

Les cookies de Bob : chocolat et noix

Croustillants mais plutôt moelleux à l'intérieur, bien dosés en chocolat et noix, ces cookies sont parfaits : c'est bien simple, on ne jure plus que par eux!




La recette vient d'Un goûter à New York (Marabout), livre compilant le meilleur du sucré new-yorkais (muffins, brownies, pumpkin pies, chelsea buns, etc.) avec des recettes bonnes et fiables dont une mention spéciale pour les pancakes. Il est écrit par Marc Grossmann et vous pouvez déguster ces mêmes cookies (d'où le surnom que je leur donne) dans l'une de ses deux enseignes, Bob's Kitchen et Bob's Juice Bar, où ils sont notamment déclinés en version thé matcha et chocolat.

J'ajoute juste une petite touche perso aux "cookies de Bob" : les noix sont torréfiées avant d'être intégrées à la recette pour encore plus de saveurs.


Ingrédients (pour 30 à 40 cookies selon leur taille) :

ingrédients liquides :
  • 250 g de beurre mou
  • 125 g de sucre en poudre
  • 125 g de sucre brun
  • 1 cc d'extrait de vanille
  • 2 pincées de sel
  • 2 oeufs
ingrédients secs :
  • 400 g de farine
  • 3 pincées de bicarbonate de soude
  • 200 g de chocolat en morceaux
  • 50 g de noix hachées et préalablement revenues à sec dans une poêle

le bonus gourmand : de grosses pépites de chocolat
et des noix torréfiées
Mélanger à l'aide d'une fourchette le beurre et les sucres jusqu'à ce que ce soit bien crémeux. Ajouter la vanille, le sel et les œufs. Mélanger de nouveau.
Dans un autre saladier, réunir tous les ingrédients secs et les verser dans la première préparation. Amalgamer le tout rapidement à l'aide des mains et former une boule. Placer la pâte au réfrigérateur, minimum une heure.




Préchauffer le four à 205°C.
Former des boules de pâtes et les déposer sur une plaque recouverte de papier sulfurisé. Enfourner pour une dizaine de minutes : les cookies doivent être à peine dorés!
Attendre qu'ils refroidissent avant de déguster.








Bob's Kitchen

Ces cookies sont l'occasion de vous présenter plus en détail Bob's Kitchen, situé dans le quartier de Beaubourg : chaque jour ce sont différentes recettes de bagels, veggie stews et salades (toujours pleines de légumes, céréales, graines et épices), mais aussi des jus mixés et de bons petits desserts qui sont proposés. A l''intérieur, la déco est savamment sobre, façon cantine cool et cosy. On se sentirait presque transporté tout d'un coup outre-atlantique. Du frais, du veggie, du bio et bon, on ne fait pas mieux pour une pause déjeuner ou démarrer un week-end en beauté : samedi et dimanche c'est délicieux et énormes pancakes au menu!




Bob's Kitchen
74 rue des Gravilliers
75003 Paris

Bob's Juice Bar
15 rue Lucien Sampaix
75010 Paris

vendredi 11 janvier 2013

Bucatini, artichauts et pancetta

Vous le savez, on adore les bonnes pastas par ici. On ne résiste pas à l'idée de vous en remettre une bonne plâtrée avec l'une de nos recettes préférées. Une association qui fait crier Pasta Forever à l'intérieur de son petit cœur tendre. Un plat aussi bon et aussi coquin que ça.



Cette recette est inspirée d'un séjour romain où la déambulation entre les étals des marchés nous a fait découvrir un métier local : le tourneur d'artichauts.
Le tourneur d'artichauts est en général un petit papy habile de ses mains qui épluche l'artichaut pour ensuite le faire tremper dans une eau citronnée permettant d'éviter l'oxydation du légume. Sous cette forme, l'artichaut peut être cuisiné beaucoup plus facilement. Mais vous avez du remarquer que les tourneurs d'artichauts ne courent pas les rues par chez nous donc il va falloir s'y mettre les amis. Ou monter sa multinationale de tourneur de légumes. Tremble Google !

Les artichauts sont en fait au cœur de la cuisine romaine artichauts à la romaine, artichauts à la juive, avec des pâtes, etc. Ils sont si souvent utilisés que le rôle du tourneur d'artichaut est devenu indispensable. A moins qu'à l'inverse ce ne soit l'existence du métier de tourneurs qui facilita rudement la tâche et explique qu'on le cuisine beaucoup plus volontiers qu'en France!

Cette recette est également l'occasion de mettre à l'honneur la pasta préférée de l'auteur de cet article (<-- moi). Bucatini, ça ressemble à un gros spaghetti mais avec un trou dedans. Et oui voilà le secret de cette pâte révélé. Ce petit trou permet une cuisson assez rapide et homogène pour une dégustation forcément al dente. Elle est lourde, serpente dans l'assiette et est une caresse pour le palais. (⊙ω⊙)


Ingrédients pour 2 (⊙ω⊙) :
  • 2 artichauts
  • 100 g de pancetta en 2 tranches bien épaisses
  • 30 g de parmesan
  • huile d'olive
  • 1 citron
  • 250 g de bucatini
  • 3 ou 4 tours de moulin à poivre
  • 1 œuf

Vas-y gros fait tourner l'artichaut. 
Passe passe le légume passe passe le légume



Commencer par tourner les 2 artichauts. Plutôt que de vous expliquez comment faire, le plus simple est que vous alliez regarder la vidéo de Marie-Caroline. Dès qu'ils sont tournés, faire tremper les artichauts dans de l'eau citronné. Faire cuire 12 minutes dans le panier vapeur d'une cocotte. Les artichauts doivent être cuits mais encore ferme. Enlever les petits poils au dessus du coeur de l'artichaut. Attention c'est vraiment chaud donc il vaut mieux attendre quelques minutes.



Couper les artichauts grossièrement et la pancetta en gros dés. Mettre une bonne grosse rasade d'huile d'olive dans une poêle et faire revenir les artichauts et la pancetta pour que tout ça colore joliment. Vous pouvez laisser cuire à feu tout doux si l'artichaut n'est pas tout à fait assez cuit.
Faire cuire les pastas dans un grand grand volume d'eau salée. Al dente. Mettre de côté un peu d'eau de cuisson des pâtes. Râper le parmesan (vous n'aviez quand même pas imaginez utiliser du parmesan râpé bande de gros fainéants !). Faire revenir 1 ou 2 minutes les bucatini avec les artichauts et la pancetta en remettant un peu d'huile d'olive et quelques cuillères d'eau de cuisson. Mettre le tout dans un grand saladier.
Incorporer le parmesan râpé et le jaune d’œuf (pensez à le sortir à l'avance pour qu'il ne soit pas trop froid) quand le plat est encore bien chaud. Bien mélanger et poivrer généreusement (avec du poivre grossièrement moulu surtout pas du vilain poivre noir hyper fin). Servir dans de belles assiettes creuses.

Oh mais mais mais...c'est parfaitement délicieux !!


Sur ces quelques notes d'évasion, nous vous souhaitons à tous une très belle et bonne année, quelle soit riche en découvertes!



Église Santa Maria Maddalena ; abords de la Centrale Montemartini avec le gazomètre ; le Tibre